S'approprier la réalité pluriethnique de la société québécoise et de
l'école montréalaise, se sentir réellement concerné dans ses actions pédagogiques,
développer les compétences de l'éducation interculturelle.

 

Les divergences religieuses et culturelles dans les salles de classe

 

                                       Compétence 13

 

Lors de mon stage 3, j’ai eu à régler un conflit qui opposait deux groupes d’élèves : les élèves musulmans et les élèves chrétiens de la classe.

 

Tout commence dehors, pendant la récréation. Les élèves étaient en train de jouer au jeu appelé « ballon poire ». Deux élèves de la même classe ont voulu se joindre à eux. Ils ont été repoussés par leurs camarades. Les deux élèves demandent pourquoi ils ne veulent pas jouer avec eux. Ceux-ci leur disent que parce qu’ils mangent la viande de porc. À ces propos éclate une querelle qui oppose les élèves « musulmans » aux élèves « chrétiens ». Lors de cette querelle, les uns et les autres se sont dit des paroles méchantes.

 

En tant qu’enseignante stagiaire responsable de la classe, je devais régler ce conflit une fois pour toutes. (Je mentionne ici que c’était une journée où l’enseignante était absente donc c’est un suppléant qui était avec moi). J’ai pris le temps d’écouter les élèves qui étaient en conflit. En suite, j’ai condamné sévèrement le point central du conflit qui était le rejet des paires non à cause du manque de place dans l’équipe, mais à cause de leur « religion ».

 

 J’ai profité de la situation pour parler à tout le groupe de l’importance de faire abstraction aux « religions », car tout le monde croit en Dieu et c’est important que chacun respecte la façon dont l’autre vénère son Dieu. Aucun élève n’a le droit de juger l’autre par rapport à sa religion. Cela fait partie du respect de l’autre.  C’est aussi très important de respecter et accepter les différences, mais il ne faut surtout pas qu’elles constituent des barrières entre vous. Olivier Guichard disait :

 

 

« Une société unie n’est pas une société sans différences, mais une société sans frontières intérieures. » Olivier Guichard, extrait d’Un Chemin tranquille.