Billet bilan 1
Janvier 2017
Compétences 3, 4, et 6
Les trois compétences que je maitrise le mieux sont les compétences 3, 4 et 6. Selon moi, ces compétences sont inséparables. Je considère la compétence 3 comme la planification écrite, la compétence 4, pour moi est pour moi ma capacité à assurer le bon déroulement de l’activité et la compétence 6 est la façon dont je m’organise pour gérer les comportements des élèves pendant cette dernière. Pour moi, si l’une de ces trois compétences est en difficulté, mon activité ne pourra pas bien se dérouler.
La compétence 3 concerne la planification de notre enseignement. Dans plusieurs de mes cours universitaires, les enseignants nous ont toujours démontré l’importance de planifier notre enseignement, l’importance de planifier notre semaine, l’importance de planifier notre journée. Il faut, avant de quitter notre maison, connaitre ce qu’on va faire faire aux élèves à chaque période, car s’ils n’ont rien à faire ou s’ils constatent que l’enseignant(e) improvise son enseignement alors, ils trouveront les activités ennuyantes et n’auront aucun intérêt à les faire. Notre professeur de didactique de mathématiques (Loïc) nous démontrait aussi à quel point la planification est importante, car il disait : « Avant de se présenter devant les élèves, il faut maitriser ce qu’on va leur enseigner et comment on va le leur enseigner ». Une de mes superviseures de stage nous disait toujours que planifier est l’un des meilleurs moyens d’avoir la capacité de contrôler son groupe. Pendant mes stages, je m’arrange à être préparée tous les jours. Avant le début du stage, je fais ma macro planification de tout le stage. Chaque semaine, je sais ce que je vais enseigner du lundi au vendredi et à toutes les périodes. Je sais qu’à telle période, je n’aurai pas tous mes élèves (certains élèves sont allés travailler avec un spécialiste) alors, je ne peux pas mettre les maths par exemple à cette période. Je vous invite à aller voir ma macro planification et les planifications hebdomadaires de mon stage 3 à l’onglet stages (stage 3). Je vous invite également à aller voir, dans mon portfolio, à la compétence 4, une activité intitulée « Travailler la patience, la motricité à travers le jeu » que j’ai faite quand j’étais en stage 2. Après avoir planifié, comment passer mon activité ?
Je considère la compétence 4 comme la base de l’activité. Cette dernière est, pour moi, le plus important dans la réalisation d’une activité. Si on planifie une activité sans tenir compte de comment on va la passer, alors, c’est un échec. Quand je planifie une activité, je planifie aussi comment je vais conduire mon activité. Il faut que je sois expressive, il faut que j'interagisse avec les élèves. Pour que mon activité soit réussie, je mets des consignes claires et précises, des étapes bien précises. Ce qui est plus important pour moi c’est la phase de préparation mentale. Quand je programme le déroulement d’une activité sur le papier, je dois aussi le programmer dans ma tête. Ainsi, je peux espérer que ce dernier se déroulera bien. Dans nos cours universitaires, surtout nos cours-stages, nos enseignants nous ont toujours conseillé fortement de planifier en tenant compte de comment nous allons piloter nos activités pour qu’elles se déroulent calmement sans que nous ayons à perdre du temps pour gérer la classe. Moi, je trouve que le « comment je vais piloter mon activité » est aussi important que le planifier. C’est pour cela que, lors de mes stages, j’accorde une trop grande importance à la planification du déroulement de mes activités qu’aux planifications.
La compétence 6 est l’une des compétences les plus importantes. Elle fait partie des compétences que j’ai maitrisées en premier, car je la trouvais importante et incontournable pour mes stages. D’un autre côté, je voyais la nécessité de développer des stratégies de gestion des élèves pour que je puisse être capable de passer de belles journées de suppléance. Quand je vais en stage, je me sens très à l’aise, parce que j’ai beaucoup de « trucs » pour plusieurs des attitudes négatives que peuvent afficher les élèves. Je prends l'exemple de mon stage 3 où j'avais beaucoup d'élèves en difficultés de comportement. Pour pouvoir enseigner sans difficultés, j'avais réorganisé toute la classe en me réservant le droit de changer les places des élèves à tout moment, et cela avait très bien fonctionné. Il est vrai que chaque enfant est unique mais, j’ai quand même assez de stratégies pour pouvoir faire face aux mauvais comportements des élèves perturbateurs. La gestion de classe est une compétence qu’un enseignant n’a pas de choix que de tout faire pour maitriser de peur que les comportements et attitudes des élèves ne lui donnent pas le dégoût du métier d’enseignement. Moi je fais de la motivation intrinsèque; elle amène l’élève à être conscient de sa vie, de son avenir, de l’importance que les études ont dans sa vie. J’essaie d’éviter de la motivation extrinsèque qui consiste à donner des récompenses et autres aux élèves. Cette façon de gérer la classe a comme conséquence la dépendance des élèves aux récompenses et le manque de motivation et de respect quand il n’y a pas de récompenses, comme dit cette citation :
« Il faut savoir ce que tu veux. Si c'est te faire aimer d'eux, apporte des bonbons. Mais le jour où tu viendras les mains vides, ils te traiteront de grand dégueulasse. Si tu veux faire ton travail, apporte-leur une corde à tirer, du bois à casser, des sacs à porter. L'amour viendra ensuite, et là n'est pas ta récompense. »
Fernand Deligny, Graine de crapule in Repères pour un monde sans repères.
C’est ce qui arrive malheureusement quand la motivation est extrinsèque ou lorsqu’on habitue les élèves aux récompenses matérielles. Je vous inviterai à aller lire deux billets que j’ai écrit sur la compétence 6 intitulé respectivement « une journée spéciale de pré stage en troisième année » et « un après-midi de suppléance au préscolaire ».